La petite fille de Monsieur Linh, Philippe Claudel

26 septembre 2015

La petite fille de Monsieur Linh, Philippe Claudel

La petite fille de Monsieur Linh, Philippe Claudel, 2005

Carte d’identité du livre :

-Auteur : Philippe Claudel, romancier français, est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, souvent primés. Il a même adapté son roman Il y a longtemps que je t’aime en film, en 2008. Cet auteur est traduit dans une trentaine de langue.

-Date de sortie : 2005

-Edition première : Stock

-Edition que je possède : Le livre de Poche

-Nombre de pages : 184

Résumé de la quatrième de couverture :

« C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise.

Le vieil homme se nomme Monsieur Linh.

Il est seul désormais à savoir qu’il s’appelle ainsi.

Debout à la poupe du bateau, il voit s’éloigner son pays, celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l’enfant dort.

Le pays s’éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l’horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et chahute comme une marionnette. »

Critiques :

« L’abandon, la mémoire, le regard sur l’autre habitent […] ce troublant roman. Des thèmes que Philippe Claudel explore ici avec une intensité poignante. »

Delphine Peras, Lire

« Un récit aussi bref que brûlant dont les braises ne s’éteignent pas le livre refermé. »

Philippe Jean Catinchi, Le Monde des livres.

Résumé personnel :

Vous voyagez pour un nouveau pays afin d’éviter la guerre.

Vous avez tout perdu, il ne vous reste plus que votre petite fille.

Cet être qui vous est le plus cher au monde.

Vous êtres près à tout pour elle.

Vous découvrez alors la vie dans un nouveau pays.

Vous faites de nouvelles rencontres. Touchantes.

Comment va alors se dérouler vos journées dans un lieu inconnu, accompagné de votre petite fille ?

Une histoire d’amour attendrissante entre un grand-père et sa petite fille.

Monsieur Linh est un vieil homme qui a tout perdu dans son pays.

Il ne lui reste que sa petite fille auquel il est très attaché.

Il est contraint de quitter son pays pour émigrer sur de nouvelles terres.

Homme solitaire, il ne discute pas avec ses compagnons et attire leur moqueries tant il passe son temps à s’occuper de sa petite fille.

Se promenant un beau jour, il s’assoit sur un banc et profite de l’horizon.

Il va alors faire la rencontre d’un homme qui va lui changer sa vie.

Une amitié se lie entre les hommes qui ont pourtant bien du mal à communiquer.

Ce roman est un éloge de l’affection tournant autour de sentiments forts.

C’est le combat d’un vieil homme qui ferait tout pour ceux qu’il aime.

Mon avis :

Aux premiers abords, le thème de ce livre ne m’enchantait guère.

En vu de son épaisseur, je me suis tout de même lancée à la découverte de l’aventure de ce Monsieur Linh.

Et j’ai adoré !

J’ai été éprise par ce vieil homme et par toute la tendresse qu’il apportait à sa seule famille. Sa petite fille.

Sans qu’il y ai de nombreuses actions, Philippe Claudel nous fait vivre avec beaucoup d’émotion les journée de cet homme.

De plus, ce livre pousse le lecteur à avoir une pointe de réflexion indirectement par rapport à la vie qu’a mené et que va mener Monsieur Linh.

Monsieur Linh m’a touché.

D’autant plus qu’il va mener un véritable combat pour sa petite fille et également son nouvel ami du banc.

Et puis, le plus important !!

La touche finale !

Je ne vais rien vous révéler évidemment, même si l’envie m’en démange tant j’ai adoré !

Philippe Claudel a su réellement bien filer son roman.

J’ai été perplexe, agréablement surprise mais déçue, et aussi incroyable que cela puisse être j’ai été déçue dans les bons sens du terme.

Nostalgique de ce dénouement car je m’étais attachée aux protagonistes, j’ai trouvé cette fin très intéressante.

A lire pour être rempli d’émotion et de tendresse.

Ma note sera « A » car j’ai eu un réel plaisir à lire ce livre. Je vous le conseille même.

Nota Bene : Je suis curieuse de découvrir les autres romans de Philippe Claudel car il me semble qu’ils sont tous portés sur des thèmes et des registres différents.

~Extrait~

« Monsieur Linh ouvre le couvercle de la boîte. A l’intérieur, il y a une feuille de soie, légère, d’un rose très tendre. Il l’écarte. Son cœur bat la chamade. Il pousse un petit cri. Une robe de princesse vient d’apparaître, délicate, somptueuse, pliée avec grâce. Une robe éblouissante. Une robe pour Sang diû !

« Elle va être belle ! » dit Monsieur Bark en désignant la petite des yeux. Monsieur Linh ose à peine poser ses doigts sur la robe. Il a trop peur de l’abîmer. Jamais il n’a vu un vêtement aussi beau. Et ce vêtement, le gros homme vient de l’offrir à son enfant. Monsieur Linh a les lèvres agitées d’un mouvement nerveux, qu’il ne peut contenir. IL repose la robe dans la boîte, la recouvre du papier de soie, ferme le couvercle. IL prend les mains de Monsieur Bark dans les siennes, et les serre fort. Très fort. Longuement. Il prend Sang diû dans ses bras. Les yeux de Monsieur Linh luisent. »