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Les Chroniques de Pez
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Les Chroniques de Pez
  • Ma passion de la lecture, à travers mes avis livresques, l'échange avec les maisons d'éditions et les auteurs. Ma passion de l'écriture avec La Vie de Pez, les ateliers d'écritures. Ma passion de la danse avec ma chaîne Youtube DancePez.
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25 novembre 2016

Spectacle de danse - Trois Grandes Fugues

TROIS GRANDES FUGUES

 

Grande Fugue – Lucinda Childs

Die Grosse Fuge – Anne Teresa De Keersmaeker

Grosse Fugue – Maguy Marin

 

childs-fugue-2

 

Rentrant de mon cours de danse contemporaine, je vois ma mère-grand qui sort de l'immeuble, l'air tout affolé. Mais que se passe-t-il ?!

Elle sautille, elle est toute contente et m'annonce que ma cousine, qui ne peut malheureusement pas y aller, nous passe des places pour un spectacle de danse à l'Opéra de Lyon le soir-même. C'est à moi de sautiller de partout, je suis tellement contente! L'Opéra de Lyon, je ne connais pas, je n'y suis jamais allée.

Lorsque je regarde de quoi il s'agit, je me rends compte que c'est un spectacle dont ma professeur de danse moderne/jazz nous a parlé et nous a dit d'aller le voir, c'est une programmation superbe. Je suis alors d'autant plus ravie et j'ai déjà hâte d'être le soir.

On se prépare à l'avance, on se fait jolies et on part bien tôt car mamie veut me faire découvrir l'Opéra!

Déjà vu plusieurs fois de l'extérieur, des street danseurs effectuent des figures, c'est vraiment chouette.

Nous présentons nos billets. Un homme vient poser un tapis rouge juste au moment où nous allions franchir la porte. Je dis alors en rigolant «T'as vu mamie? Il déroule carrément le tapis rouge pour moi!».

Du coin de l’œil, je vois un jeune homme qui me regarde et rigole doucement de moi. C'est seulement après, en regardant le programme, que je me suis rendue compte qu'il s'agissait d'un des danseurs de l'Opéra! Bon, le tapis rouge pour la petite Pez, il ne faut pas tant y compter finalement...

En entrant dans le hall, en attendant de pouvoir monter, je regarde une vidéo où on voit la répétition du spectacle. Tiens c'est rigolo, la dame juste là-bas ressemble vachement à celle dans la télé. Ah bah oui, lorsque nous passons une deuxième fois vers un vigile, il nous dit doucement dans l'oreille: «Vous avez la chorégraphe juste devant vous.» .

Les yeux ébahis et le sourire aux lèvres, je regarde devant moi. Déjà qu'elle a une allure et un port de tête magnifique, elle est en plus en haut de moi sur l'escalateur, et je me sens disons toute petite.

Nous arrivons au salon que mamie voulait tant me montrer. C'est vrai, il est magnifique, de grands lustres lumineux ornent le plafond, tout le reste est doré et très beau, c'est très classique et cela paraît comme enchanté.

Une petite faim? Oui ! Nous décidons de prendre un sandwich, hum qu'il est bon! Bon, la danseuse elle est pas trop au régime, je vais me mettre dans un petit coin pour qu'on ne me voit pas manger mon gros sandwich, la sauce dégoulinant le long de mon cou.

Quand enfin nous pouvons rentrer dans la salle, nous nous installons. Comme nous sommes bien placés! C'est fou ça pour ma première soirée à l'Opéra, je suis tellement contente. Au balcon, au premier rang, c'est juste parfait. Nous attendons avec impatience que le spectacle démarre.

Quand vient une personne avec un micro. Tiens, que va-t-elle nous dire?

Et bien tout simplement qu'il y a une grève des techniciens aujourd'hui et que les spectacles ne vont pas être assurés normalement. Des chuchotements se font entendre et des gens commencent à râler. Mais il ne s'agit en fait que d’un problème technique au niveau de la lumière et quelques décors. Rien de bien méchant et au final, on ne s'en est même pas rendu compte. Ce qui compte, c'est la danse après tout.

Le noir se fait et le rideau se lève. Bethoveen joue ses premières notes.

Ce spectacle se divise en trois chorégraphies de 18 minutes, toutes sur la même musique de Beethoven: La Grande Fugue. C'est donc avec plaisir de découvrir trois versions différentes de danse sur une même musique et de voir quelles sont les interprétations proposées.

Le premier ballet est de la chorégraphe Lucinda Childs. C'est très classique. Les danseurs sont habillés en académique, portent des demies-pointes et effectuent des mouvements très rigoureux et très précis. C'est incroyable la technique qu'ils ont, tout semble avoir été calculé au millimètre près et pas une seul erreur ne se fait voir. Un caractère très solennel, des répétitions qui vont bien sur la musique. C'est une très belle chorégraphie classique.

Nous avons le droit à un petit entracte pendant lequel nous débattons sur la danse, ce que nous en avons pensé.

Puis c'est au tour de la chorégraphie d'Anne Teresa De Keersmaeker d'être présentée.

Ici, deux femmes pour sept danseurs je crois. Habillés tous en costumes avec des petites chaussures qui apportent un poids considérable à leur danse. La chorégraphie est beaucoup plus contemporaine et le rythme n'est plus le même. Les danseurs se laissent emporter par la musique et exécutent des mouvements qui paraissent sans contrainte, libres. Ils ne s'arrêtent pas, leur endurance est impressionnante. Ils font des sauts magnifiques pour retourner au sol et c'est juste splendide. C'est tout autre chose que la première chorégraphie. Toutes deux très répétitives, s'alliant parfaitement avec la musique, mais dans un registre totalement différent qui est aussi spectaculaire d'un côté que de l'autre.

Après une plus courte pause, nous passons à la troisième chorégraphie, celle de Maguy Marin. Quatre jeune femmes entrent en scène. Elles sont habillées toutes de rouge pétant en robe ou en jupe. Elles ne sont que quatre et pourtant elles envahissent l'espace. On les sent ancrées dans le sol, en adhérence complète avec celui-ci, peut-être parce-qu'elles sont pieds nus, mais aussi parce-qu'elles font des mouvements très liés au sol. Et si au début, cela pouvait paraître étonnant, je me suis alors complètement plongée dans la chorégraphie. Et parfois, j'apercevais un mouvement trop tardivement et pourtant si parfaitement exécuté que je regrettais de ne pas avoir mieux regardé. Et toute la danse s'est enchaîné ainsi, des surprises d'un côté et des surprises de l’autre. Cette petite danseuse brune si pétillante attire le regard du spectateur, on n'a plus envie de la lâcher.

La chorégraphie est envoûtante et les mouvements paraissent à la fois précis et tellement libres que c'en est perturbant.

Quand le rideau tombe à nouveau, c'est avec beaucoup d'admiration que mes yeux se portent une dernière fois sur ces danseuses.

Un beau spectacles et trois interprétations aussi belles les unes que les autres malgré leur différence. C'était une expérience superbe et à refaire!

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Commentaires
F
Magnifique l'opéra de Lyon! Un petit mot au sujet de mes lectures, après avoir lu la trilogie de" Labyrinthes", géniale pour ceux qui aiment le fantastique comme moi , j'ai lu " la fille du train", de Paula Hawkins. Je crois qu'il sort en film. Si tu as le temps de le lire, Pez, je te le recommande ....tu ne peux arrêter ta lecture que quand tu connais le dénouement de l'histoire. Bon week-end.
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