Le Chat, Simenon, 1967

Carte d’identité du livre :

-Auteur : Georges Simenon (1903-1989) est le quatrième auteur francophone le plus traduit dans le monde. Il débute très jeune dans le journalisme et publie un nombre incroyable de romans « populaires ». Dès 1931, il crée le personnage du commissaire Maigret, devenu mondialement connu, et toujours au rang de la mythologie du roman policier.

Ses romands ont été adaptés à travers le monde en plus de 70 films, pour le cinéma, et plus de 350 films de télévision.

-Date de sortie : 1967

-Edition première : Presses de la Cité

-Edition que je possède : Le Livre de Poche

-Nombre de pages : 281

Résumé de la quatrième de couverture :

« Le chat d’Emile Bouin s’appelle Joseph. Lorsque son maître s’est marié, Joseph l’a suivi chez Marguerite, dans une maison bourgeoise au fond d’une impasse. Mais Marguerite n’aime pas Joseph et méprise Emile. Quand le chat meurt, tout bascule. Le couple s’enferme dans un mutisme obstiné, s’épiant l’un l’autre, se harcelant, ne communiquant plus que par écrit. Une vie de haine et de méfiance, rythmée par le bruit assourdissant des engins de chantier, dans un quartier de Paris voué à la démolition.»

Résumé personnel :

En couple depuis toujours vous semble-t-il, les souvenirs d’une femme aimée et d’un amour sans complications vous reviennent.

Et puis vous vous regardez, dans le miroir, vous vieillissez et aujourd’hui vous ne vous posez plus de questions.

Vous en êtes vous déjà posez seulement ?

La vie est telle qu’elle vient.

Vous vivez avec cette femme. Seul. Votre chat n’est plus là.

Et vous attendez que la mort s’occupe de vous. Sans pour autant l’appréhender pour vous, mais plutôt pour les autres.

*Attention aux Spoils*

Marguerite et Emile vivent ensemble d’un remariage. Si Emile vivait heureux avec son épouse de premier mariage, il vit comme solitaire son deuxième mariage.

Paradoxalement, afin de ne pas être seuls Marguerite et Emile se sont retrouvés.

Mais est-ce par peur d’être seul, par pitié ou par ennui ?

Le couple s’enferme, ne se parle plus suite à un tragique accident : la mort de Joseph, le chat, mort qui n’est pas des plus anodines. A partir de ce moment là, Emile et Marguerite savent clairement qu’ils se haïssent depuis toujours. Mais pourtant, ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre…

Mon avis :

Tout d’abord, je n’avais pas vu que ce livre était assez vieux lors de mon achat. En effet, il date de 1967.

Parfois, je regarde la couverture, je lis vite fait le résumé et même sans en savoir beaucoup, je me lance car j’aime me faire surprendre par mes lectures.

Simenon, me direz-vous, mais il est connu voyons ! Et oui, ignorante que je suis, je ne connaissais pas.

Il faut bien un début à tout pour enrichir sa culture générale ! N’est-ce pas ?

La couverture de ce livre m’a tout de suite attiré, le livre paraissait très moderne pour un livre ancien. Par ailleurs, petite note là-dessus qui est expliquée dans le livre :

La couverture de ce livre a été conçue dans le cadre d’un concours de création pour commémorer le 25^e anniversaire de la mort de Simenon. A cette occasion, Le Livre de Poche a proposé à des étudiants de réinventer les couvertures de cinq livres les plus emblématiques sans le commissaire Maigret. Un jury de professionnels du graphisme a récompensé cinq jeunes talents particulièrement prometteurs, parmi lesquels Célia Vitali, qui a illustré cette édition du Chat.

De plus, j’ai beaucoup aimé le format du livre, tout petit et je dois dire très mignon.

Le synopsis m’a également plu car l’histoire paraissait simple et intéressante sans complication, tout en recélant une petite part de mystère.

C’est la première fois que je chronique un livre d’un auteur plutôt classique (dans le sens où il est très connu et où l’histoire n’est pas récente).

Et ce n’est pas des plus faciles car il est difficile de juger une littérature qui n’appartient pas à mon registre de lectures plutôt modernes, faciles et divertissantes.

J’ai tout d’abord aimé le concept de l’histoire. En effet, ce couple de petit vieux qui ne se pas a un côté totalement pathétique mais aussi comique. L’histoire est donc amusante à travers un registre cynique de l’auteur.

Cependant, j’ai lu ce livre plutôt lentement quant à mon habitude de laps de temps de lecture : une semaine pour un petit livre.

Certains passages étaient longs. L’histoire n’est pas du tout faite d’actions, et cela n’est parfois pas dérangeant mais par contre il y a des moments de platitudes dans le roman où il est difficile d’accrocher.

Le style d’écriture est bien différent de ce que j’ai eu l’habitude de lire ces derniers temps, mais cela vient à mon avis de la date du livre.

J’ai été un peu perdu par le temps du livre, effet le livre est quelque peu intemporel !

Il y a des ellipses ou des flashs backs et on peut s’y perdre assez facilement.

Il m’a donc fallut de la concentration pour ne pas me laisser divertir par autre chose durant ma lecture et pour comprendre les enchaînements, non seulement à cause du style d’écriture mais aussi de la mise en forme du scénario.

J’ai, par contre, vraiment aimé l’histoire qui représente un couple inhabituel de personnes âgées, qui ne se parle pas après de tragiques actes.

Les sentiments sont assez mélangés, sans savoir vraiment qui est le personnage principal du livre à certains moments.

Mais on ressent raiment la touche d’humour de l’auteur et le côté qui peut également faire réfléchir subtilement.

Ma note sera un « B-» car j’ai aimé la présentation du livre tant par sa forme que par son idée, mais je n’ai pas réussi à accrocher totalement à l’histoire.

~Extrait~

« -Tu peux crever, ma vieille…

Il ne fit pas que le penser. Il l’écrivit sur un bout de papier qu’elle reçut dans son giron alors qu’elle ne s’y attendait pas. Elle le lut, retira le thermomètre de sa bouche, regarda son mari avec pitié puis, prenant dans sa poche un bout de papier, elle écrivit à son tour : Tu es déjà verdâtre »

Le Chat de Simenon

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