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Les Chroniques de Pez
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  • Ma passion de la lecture, à travers mes avis livresques, l'échange avec les maisons d'éditions et les auteurs. Ma passion de l'écriture avec La Vie de Pez, les ateliers d'écritures. Ma passion de la danse avec ma chaîne Youtube DancePez.
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3 avril 2016

Jours sans faim de Delphine de Vigan

Jours sans faim, Delphine de Vigan, 2001

 

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Carte d’identité du livre :

-Auteur : Delphine de Vigan a publié en 2001 Jours sans faim, son premier roman, sous pseudonyme. Elle est l’auteur des Jolis garçons, d’Un soir de décembre, de No et moi (prix des Libraires 2008) et des Heures souterraines. Jours sans faim apparaît aujourd’hui comme un chapitre au creux de son dernier roman, Rien ne s’oppose à la nuit, immense succès de la rentrée 2011.

-Date de sortie : 2001

-Edition Première : Editions Grasset & Fasquelle

-Edition que je possède : J’ai lu

-Nombre de pages : 125

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Résumé de la quatrième de couverture :

 

«Cela s'était fait progressivement. Pour en arriver là. Sans qu'elle s'en rende vraiment compte. Sans qu'elle puisse aller contre. Elle se souvient du regard des gens, de la peur dans leurs yeux.
Elle se souvient de ce sentiment de puissance qui repoussait toujours plus loin les limites du jeûne et de la souffrance. Les genoux qui se cognent, des journées entières sans s'asseoir.
En manque, le corps vole au-dessus des trottoirs. Plus tard, les chutes dans la rue, dans le métro, et l'insomnie qui accompagne la faim qu'on ne sait plus reconnaître.
Et puis le froid est entré en elle, inimaginable. Ce froid qui lui disait qu'elle était arrivée au bout et qu'il fallait choisir entre vivre et mourir.»

 

 

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Résumé personnel :

 

Vous ne voulez pas, non c’est impossible. Vous ne pouvez tout simplement pas manger tout ça. C’est trop dur, pourquoi vous demander tant d’efforts alors que vous ne voulez juste que disparaître ?

Comment réussir à surmonter ça ? Vous vous êtes habitué à ne rien manger, vous vous sentiez légère et cela vous suffisait. Mais il a fallut qu’il vienne vous chercher, lui. Qu’il vous amène dans cet hôpital. Maintenant vous n’avez presque plus le choix.

La nourriture, comment l’affronter quand c’est si dur… ?

 

 

Il est tellement difficile pour elle de se relever. Depuis tout ce temps, elle ne s’était pas rendue compte de la situation. Elle, elle se sentait bien. Lorsque sa tante a pleuré dans ses bras, elle n’a pas compris. Elle se sentait pourtant légère, prête à tout affronter. Elle n’a pas compris.

Il n’avait qu’à se mêler de ses affaires lui. Pourquoi a-t-il tant insisté pour qu’elle le suive ?

Maintenant, elle a peur. Elle n’aurait peut-être pas dût le suivre. Elle ne sait si elle va réussir, si elle va réagir correctement, mais voilà, elle s’est engagée. C’est pour elle-même qu’elle doit le faire, il parait. 

 

 

Mon avis :

 

Pffiou… Delphine de Vigan rentre clairement dans mes auteurs préférés là !

Deuxième roman que je lis d’elle. J’avais lu il n’y a pas très longtemps No et moi qui m’avait foutu une sacrée claque tellement il avait été émouvant et si transportant aussi.

Aujourd’hui, je suis vraiment heureuse d’avoir lu Jours sans faim, cette auteure est juste incroyable.

Ce que j’aime dans ses romans, c’est qu’elle n’écrit que des histoires vraies, et qui sont vraiment touchantes. Sujets sensibles, abordés en toute sérénité, c’est vraiment très prenant de se retrouver sous sa plume.

Roman plutôt court, j’ai englouti Jours sans faim. Je l’ai vraiment adoré et ce dès le début.

Nous entrons tout d’abord dans un univers un peu flou, sans savoir réellement ce qu’à cette jeune femme. Puis, l’histoire prend place petit à petit et c’est vite un choque de se retrouver du côté de ses sentiments, qui sont si profonds. Jeune femme anorexique, ses journées et ses émotions nous sont décrites avec une précision qui fait mal. L’auteure rentre au plus profond de notre être en racontant le mal qui ronge cette jeune personne et c’est tellement bien écrit qu’on la comprend parfaitement. J’avais alors parfois l’impression d’être à sa place, le ventre noué, à ne plus avoir envie de manger.

Ce combat contre lequel elle évolue est tellement difficile, et la voir progresser dans cet hôpital est quelque chose d’assez merveilleux. Je me suis vraiment sentie éprise par cette jeune femme. J’ai tout ressentie, je la comprenais parfaitement et cela a été plutôt dur de s’en détacher finalement.

On n’a qu’une envie, qu’elle réussisse, qu’elle se sente bien.

Et puis, nous sommes plongés dans son passé, dans son enfance, dans sa vie. On comprend ce qui pourrait expliquer son état actuel. La progression se fait petit à petit et c’est encore plus prenant car parfois on ne s’attend pas aux révélations qui se poursuivent, et ce pourtant en toute légèreté.

C’est ça qui est incroyable, c’est que Delphine de Vigan aborde un sujet réel, grave et elle le rend léger tout en réussissant à garder des émotions si fortes et si prenantes que tout simplement, l’histoire marque.

En faisant des recherches, j’ai appris que ce roman était autobiographique, une petite partie de la vie de Delphine de Vigan, toute jeune adulte. Je pense que cela a beaucoup joué sur le transfert des sentiments aux lecteurs qui est si parfait et si profond.

Ainsi, ce roman est considéré aujourd’hui comme un chapitre du roman écrit plus tard Rien ne s’oppose à la nuit, qui relate de son enfance avec sa mère souffrant de bipolarité. Ce roman, aussi touchant qu’il doit être également et me touchant particulièrement pour raisons personnelles, figure alors en tête de ma wish-list et dès que possible, il finit dans ma PAL pour n’y rester alors sûrement pas bien longtemps !

Bref, vous l’avez compris, Delphine de Vigan m’a carrément touché et figure désormais en tête des auteurs que j’aime et que je veux lire.

 

 

Ma note sera un gros coup de coeur « A+ » pour cette lecture que j’ai trouvé très prenante et également intelligente, abordant un sujet qui n’est pas facile tout en écrivant avec une plume légère et à la fois très poétique.

 

~Extrait~

 

«Cela s’est fait progressivement. Elle essaie de situer le début de la maladie, elle cherche. Elle dit ma maladie, ce mot étrange et lourd, jusque-là réservé à sa mère. Elle ne dit pas encore mon anorexie, ça crisse dans les oreilles. A dix-sept ans, elle rêvait d’avoir les joues creuses pour se donner l’air un peu plus fatal. Quand l’été s’est annoncé, comme toutes les filles de son âge, elle a commencé un régime pour pouvoir dandiner des fesses en maillot sur la plage. Pendant une semaine, avec Tad, elles ont mangé du poulet grillé et des légumes verts. Elles ont couru dans l’appartement autour de la table basse, à petites foulées. Ca finissait toujours par un four rire sur la moquette. Au bout de quelques jours, elles ont craqué. Elles sont descendues acheter un sandwich dégoulinant de mayonnaise, des frites avec du ketchup, et des éclairs pour le dessert.»

 

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