Tanao et le Couple de Brume d'Antoinette B.

Tanao et le Couple de Brume d’Antoinette B.

•L’auteur : Née en 1965, l’auteur vit dans les Préalpes fribourgeoises. Tanao et le Couple de Brume est le premier roman de cette reflexologue, mère de 2 enfants adultes.

•La maison d’éditions : Les Editions du Net

                                         Publié le 24 Octobre 2015

                                        Nombre de pages : 107

Résumé :

Le village de Pahnans est presque déserté. Tous les camarades de jeux de Tanao sont partis avec leur famille pour la Réunion des Tribus. Malgré leur absence, le jeune garçon va vivre un été animé. Il rencontrera un mystérieux duo. Son aïeule Gardienne des Secrets l’aidera à comprendre les raisons de leur visite. Lorsque d’inquiétants voyageurs feront leur apparition, Tanao et sa grand-mère découvriront un pan de l’histoire de leur clan.

Mon avis :

Tout d’abord, je remercie l’auteur de m’avoir confié son livre pour en faire une critique. Voici son blog : http://www.antoinetteb-leblog.com/

J’en suis ravie !

J’avoue avoir été quelque peu sceptique au début de ma lecture. Il est vrai que je me suis perdue facilement avec tous les noms des personnages qui ne sont en plus, pas du tout familier pour moi. Puis, j’avais peur de ne pas trop apprécier l’histoire et que ce soit trop « mou ».

Et bien en continuant ma lecture, je fus très très agréablement surprise !

En effet, l’auteur m’a fait voyager dans un univers qui oscille entre fantastique et réalité. Je me suis retrouvée au sein même d’une tribu, sans savoir l’époque exacte, dans un lieu inconnu que je suppose sorti de l’imagination de l’auteure.

Je me suis laissée emporter dans l’histoire des traditions et croyances de cette tribu qui pourraient tout à fait refléter de vraies traditions d’indigènes.

En effet, la couverture du livre, le lieu décrit dans le prologue et la façon de vivre des personnages, me font penser à une tribu d’indigènes en Amazonie.

Et en vivant l’aventure de Tanao, je me suis sentie vivre dans le village avec les Pahnans.

Toutes les imprécisions qui peuvent dans un premier temps gêner quant à la compréhension de l’histoire, permettent en fait de se focaliser sur l’aventure que mène Tanao et c’est très plaisant.

Je n’ai pas pour habitude de lire ce genre de roman et je suis très heureuse de l’avoir découvert.

A moins de me tromper, j’ai trouvé que ce roman ouvrait une voie sur la réflexion, notamment sur la mort avec des apparitions fantasmagoriques qui laissent suggérer une matérialisation de la faucheuse.

J’ai donc beaucoup apprécié ce roman qui m’a laissé découvrir d’autres horizons. Je me suis surprise à être très intéressée par une autre façon de vivre et surtout de voir les choses.

Les Pahnans inspirent grandement le respect des traditions, des secrets et tendent vers une philosophie de la nature je dirais.

C’est donc un très beau livre, je suis très curieuse d’en savoir un peu plus sur l’auteur.

Ainsi, après avoir écris mon avis, j’ai décidé d’interroger l’auteur pour en apprendre davantage sur elle et son roman.

Je vous laisse découvrir mon interview ci-dessous !

C’est avec un « A » que je note ce livre car j’ai beaucoup apprécié ma lecture qui m’a fait voyager dans un autre monde qui est pourtant tout proche…

Extrait :

« Des éclats de voix réveillèrent Tanao. Elles s’exprimaient dans une langue inconnue. S’asseyant sur sa couche, il vérifia la présence de sa mère et Miktali. Dans l’obscurité de la hutte, il n’apercevait aucune forme endormie. Inquiet, il se glissa vers le rideau de l’entrée. L’écartant avec prudence, il observa le centre du village.

Assis autour du feu, tous les membres de la tribu semblaient endormis. Debout au milieu d’eux, trois hommes s’esclaffaient en les regardant. Ils étaient vêtus d’un simple pagne de feuilles. Leur torse et leur visage peints d’ocre et de blanc leur donnaient un air féroce.»

Interview de l’auteur :

Ce roman  est votre premier. Parlez moi de votre « relation » avec l’écriture ainsi que de vos motivations qui vous ont poussé à écrire.

«Comme je l'explique sur mon blog, mon envie d'écrire remonte à l'enfance. Je lisais énormément et j'adorais écouter les émissions littéraires à la radio. Ecouter les auteurs parler de leurs personnages me fascinaient. Ecrire un roman, pour moi, c'était en fait un rêve de gosse. Genre : " un jour, je le ferai !" Mais il a fallu attendre longtemps pour passer à l'action. L'envie s'est précisée il y a environ 2 ans, documentaires télé sur les écrivains, articles de presse, tout ce qui pouvait me donner des "tuyaux". Puis au début 2015, je me suis inscrite à l'atelier d'écriture Ecriture Factory. Et là, tout s'est mis en place. J'ai pris confiance en ma capacité d'écrire, j'ai amélioré mon style, même s'il reste encore du boulot ! Et surtout le personnage de Tanao s'est présenté à moi, à l'occasion d'un exercice.»

Lors de cet atelier d’écriture, pensiez vous sincèrement en faire tout de suite un roman ? Une fois que vous vous êtes lancé dans l’écriture de l’histoire de Tanao, est-ce devenu une évidence pour vous que c’était l’histoire de votre roman ?

« Non, parce que j'avais une autre idée de roman en tête à cette époque. L'élément déclencheur, ça a été un article lu sur le net : l'annonce du concours Gallimard 1er roman jeunesse. Je me suis dit que Tanao serait un bon personnage pour une fiction jeune et j'ai entamé l'écriture...Puis j'ai renoncé à l'envoyer à Gallimard, par manque de confiance. J'ai opté pour la Journée du Manuscrit Francophone organisé par les Editions du Net. Quel que soit le résultat, mon livre serait "imprimé" et c'était déjà beaucoup pour moi ! Après plusieurs péripéties (j'ai annulé ma participation parce que le manuscrit comportait trop de fautes, je l'ai transmis- en partie - à un correcteur et quand il m'est revenu le délai pour le concours était échu, mais la JMF m'ont relancé pour que je me réinscrive), j'ai finalement reçu un des prix nationaux. Mais pour moi l'essentiel, c'était que Tanao soit édité. Une fois lancée dans l'écriture de Tanao, c'était une période étrange : j'étais à la fois là-bas et chez moi ! Les personnages m'accompagnaient constamment et lorsque je me mettais devant le clavier, c'était coulant.»

Merci pour ces réponses très complètes sur le parcours de votre livre Antoinette ! J’aimerais maintenant passer au vif du sujet, votre roman. D’où vous vient ce thème ci ? Le lieu n’est pas commun, ni les personnages. Avez-vous pris une part de réel tout en faisant part à votre imagination ou tout est imagination ?

« La part d'imagination, ce sont les personnages, j'ai presque envie de parler d'inspiration. Le Couple de Brume, c'était une idée ancienne, une manière d'expliquer ce passage inévitable dans toute vie. Pour dédramatiser. Pour le côté réel, je voulais situer mon roman dans la forêt vierge. Je me suis documentée sur l'Amazonie notamment.»

En effet, comme écris dans ma chronique, j’ai tout de suite trouvé une inspiration amazonienne dans votre livre !

Vous avez presque répondu, d’après ce que j’ai compris Le couple de brume est donc une matérialisation de la mort.

Vouliez-vous faire passer un message en écrivant votre livre ?

« Oui, c'était l'idée. Mais je ne voulais pas faire quelque chose de pontifiant. Juste transmettre mon ressenti. Tout en restant divertissant. »

Avez-vous donc dans l’idée de continuer votre parcours en écrivant votre roman ?

« Complètement j'ai d'ailleurs commencé la suite des aventures de Tanao. Parce que plusieurs lectrices me l'ont déjà réclamée : la plaine avec les autres tribus et le pays des Inoks leur posent pleins de questions.

Et je garde sous le coude plusieurs autres idées, dans un autre genre cette fois. Le temps nous dira celles qui se concrétiseront !

Et puis surtout, je me suis tellement amusée pendant l'écriture de ce roman, que je me réjouis de recommencer ! »

C’est une super nouvelle ça ! Non seulement nous pourrons retrouver Tanao et en découvrir en peu plus sur ce qui l’entour mais en plus peut-être d’autres romans ! C’est une belle experience alors.

« Une expérience géniale ! Un rêve de gosse qui se réalise et devient magique ! Une bonne école aussi : la patience d'écrire, d'accepter que ce ne soit pas toujours top, revenir sur le texte et finalement un immense plaisir quand cela commence à devenir fluide. »

Comments

[amandine boulant]

merci pour cette découverte ! :-)